miércoles, 7 de agosto de 2013

Libération: «Est-ce démagogique ?»


Tranchant avec le style d’un Benoît XVI, timide et réservé, cette popularité rappelle indéniablement celle de Jean-Paul II.

Le pape polonais aimait, lui aussi, les foules.

En son temps, Wojtyla avait mis le Vatican à l’heure de la télévision.

Toutefois, le parallèle s’arrête là.

La culture politique de Bergoglio est celle du péronisme argentin, mouvance autoritaire prônant la «justice sociale» dont il a été proche dans sa jeunesse.

Et dont il a manifestment retenu les leçons.

Ce «recours» au peuple n’est pas seulement une posture de communication même si, depuis son élection, le nouveau pape a clairement prouvé son savoir-faire en la matière.

Il est aussi typique du péronisme.

«Est-ce démagogique ?», s’interrogeait, en juin, à Rome, un cardinal  responsable d’un des services du Vatican, faisant allusion à cet attrait du pape pour les foules.

Prudemment, il ne donnait pas de réponse.

S’il plaît aux foules, le style Bergoglio en agace d’autres, particulièrement dans les rangs des catholiques conservateurs qui voient là une sorte de dévalorisation de la fonction papale.

Il y a surtout chez le pape François un art consommé de la politique.

Selon plusieurs personnalités d’Argentine, l’ex-cardinal de Buenos-Aires, grand lecteur de la presse, se passionne pour la vie politique.

En bon leader populiste, il a compris, de par sa culture et son expérience, les avantages qu’il pouvait tirer de sa popularité, savamment entretenue.

À Rio, lors de sa première apparition publique pour traverser la ville en direction de la cathédrale, il est ainsi monté à bord d’un très modeste véhicule.

L’image contrastait singulièrement avec les habituelles voitures officielles.

A son habitude, le pape adresse, à travers ce signe, un message, celui d’une modestie assumée et d’une proximité avec les gens «d’en bas».

A l’aube de son pontificat, Bergoglio tire de substantiels bénéfices de sa popularité.

«Il s’appuie sur le peuple pour asseoir son pouvoir», analyse, à Rome, Giacomo Galeazzi, l’un des vaticanistes du quotidien italien La Stampa.

Outre d’avoir été élu par le conclave, le nouveau pape acquiert là une légitimité supplémentaire.

Il pourra faire taire les critiques qui ne manqueront d’arriver et faire face aux réticences lorsqu’il se lancera dans les réformes attendues, notamment celle du fonctionnement des services du Vatican.
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/23/a-rio-le-pape-francois-asseoit-son-image-populaire_920225

2 comentarios:

Anónimo dijo...

la mejor prueba de lo iletrados de los trolls que tiene Manolo
nadie se acordo de Stalin, a pesar de ser obvio

porque todos tienen que estar al pedo en la vida como Manolo y yo y tienen que que avivarse de nuestras asociaciones pajeras de pelotudos virtuales

ayj

Chiclana dijo...

Eutanasia para Manolo

dejarlo sufrir asi en la web es ensañamiento