No recomendable para todos aquellos que el ad homine,
y/o chicana, superior a los 140 caracteres implica una hernia neuronal.
El autor no se hace responsable de los daños,
intelectuales y morales, de quienes están acostumbrados a interpretar los
editoriales de Clarín, La Nación y Pagina 12.
Sí y no.
Nuestro país
es grande y diverso.
La
idea del ciudadano individual y razonable sigue siendo verosímil en las grandes
ciudades y en la "pampa gringa", donde la producción del sufragio se
limita a la publicidad y los medios.
En
muchas provincias los gobernadores alinean con facilidad a los empleados
públicos y a otros que dependen del Estado.
Esta es una
historia vieja y conocida.
Lo
novedoso es la forma de votar del vasto mundo de la pobreza, crecido en el Gran
Buenos Aires y otros conurbanos en las últimas décadas, nutrido de trabajadores
desocupados, clase media empobrecida y nuevos migrantes periféricos.
Aquí
nadie imagina que pueda construirse la vieja ciudadanía de los individuos.
Aquí
el sufragio se produce; se está produciendo, noche y día, todo el año.
……
Por
encima, aparecen las estribaciones locales de un Estado fragmentado.
Ya
no podía desarrollar políticas universales, pero era capaz de movilizar sus
escasos recursos para acciones focalizadas y en buena medida discrecionales, cuya expresión más conocida son
las "obras públicas" y los "planes".
…………
Es una
palabra genérica, pobre y descalificante.
No
da cuenta de los matices de una relación compleja, siempre abierta y en
proceso, en la que hay también independencia e imprevisibilidad.
Cada
persona pertenece simultáneamente a varios colectivos, y su lealtad bascula
entre ellos.
Los
compromisos políticos son flexibles, graduales y reversibles.
Los
intercambios requieren no sólo una base material, sino también sintonías de
forma, tono y trato.
La
gente no se entrega ni obedece, sino que "acompaña".
Manejar todo
esto requiere una enorme sabiduría artesanal.
Nada
es automático.
Todo
es cambiante, y a la vez regular, como en un caleidoscopio.
Al
final, se traduce en votos, singulares, cuantificables, acumulativos.
A
veces, cambian los gobernantes.
Usualmente
los ratifican.
Les discours sur les
mouvements sociaux sont souvent empreints d'une normativité plus ou moins
implicite. Les sciences sociales ne dérogent pas à la règle, comme le montre
par exemple l'embarras des chercheurs à reconnaître le caractère politique des
récentes « émeutes », ainsi que ces événements ont été étiquetés 1. L'affaiblissement
présumé de la conflictualité du travail 2 au profit des «
nouveaux mouvements sociaux » aux revendications plus culturelles que
matérielles 3 constitue
une bonne illustration de cet ethnocentrisme politique, qui voudrait notamment
que la précarisation des classes laborieuses les ait détournées de l'action
revendicative.
C'est à la correction de ce
biais épistémologique que Denis Merklen 4 s'attaque dans le
présent ouvrage, à partir d'enquêtes minutieuses qu'il a pu mener dans des
quartiers urbains pauvres en Haïti, au Sénégal, en France, et surtout en
Argentine. Ses observations le conduisent en particulier à articuler la
déstabilisation en cours de la société salariale, telle qu'elle a bien été
analysée par Robert Castel 5, avec l'émergence de nouvelles formes de mobilisation au sein
des quartiers populaires. Son ouvrage se situe ce faisant à la croisée de la
sociologie du travail, celle des comportements politiques et de l'action
publique, mais aussi de l'analyse de la stratification sociale et de la
sociologie urbaine.
Cette entrée par le quartier
est en effet loin d'être anodine, car comme l'écrit Denis Merklen en
introduction de son propos, « tout conduit à penser qu'une bonne partie de
l'identité des classes populaires migre du travail vers l'habitat. Ceux qu'on
nommait avant les ouvriers sont
devenus des habitants de quartier, ils sont
socialement identifiés par des références au territoire qu'ils habitent »
(p.19). A la fois assignée et revendiquée, cette forte identification
résidentielle des classes populaires 6 révèle la forte
ambivalence que revêt le quartier pour ses habitants. Sans oublier de noter que
le « quartier » populaire est « une réalité complexe, hétérogène et difficile
[qui n'a] rien d'univoque », chacun constituant « une réalité multiple où
cohabitent souvent une multiplicité de quartiers superposés » (p.32), Denis
Merklen montre dans un premier temps que celui-ci, à travers les solidarités
locales souvent intenses qu'il abrite, peut fournir les « supports » 7 nécessaires à
l'intégration sociale de ses habitants, quand cette fonction n'est plus assurée
par l'emploi salarié. Nécessaires, mais pas suffisantes observe l'auteur,
l'entraide ne pouvant totalement se substituer aux protections sociales, mais
aussi aux formes de socialisation apportées par les institutions et le travail
salarié. Confrontés à l'insuffisance ou l'irrégularité fréquentes des salaires
et protections sociales, les habitants des quartiers, les familles doivent
recourir à deux autres types de ressources monétaires ou en nature : les
trafics les plus divers et les institutions publiques, qui monopolisent un
certain nombre de ressources. Se met ainsi en oeuvre une véritable «
polyactivité » qui, à l'échelle du quartier, prend la forme d'une division
locale du travail particulière. Tout en décrivant minutieusement les
configurations à l'oeuvre au sein des quartiers, entre institutions étatiques,
organisations internationales, ONG, associations locales et ménages, Denis
Merklen s'applique à ne pas tomber dans l'un des deux écueils opposés que l'on
rencontre fréquemment dans l'analyse culturaliste des classes populaires : le
populisme et le misérabilisme 8. Si des facteurs structurels tels que l'insuffisance des
revenus du travail ou de la redistribution, la difficulté d'inscrire l'accès
aux biens et services élémentaires dans le droit ainsi que la décentralisation
et le ciblage croissants des politiques publiques, permettent d'expliquer dans
une large mesure l'action collective dans l'espace publique des habitants de
quartiers pauvres, celle-ci n'en révèle pas moins la capacité des intéressés à
déployer une certaine autonomie dans sa mise en oeuvre. Celle-ci prend ainsi la
forme d'une véritable professionnalisation dans la présentation de projets en
fonction des orientations présentes de programmes encadrés par les
organisations publiques ou para-publiques, mais également la multiplication des
affiliations institutionnelles et des logiques d'action en vue de saisir les
opportunités là où elles se présentent. Denis Merklen cite ainsi l'exemple d'un
groupe de femmes rencontré dans le bidonville Puerta
de Hierrro dans la périphérie de Buenos Aires, qui après avoir
participé à un programme étatique de déléguées de pâté de maison (manzana en espagnol), se sont
reconverties dans un autre ciblant les chefs de foyer sans emploi, tout cela en
animant dans le même temps une coopérative revendiquant auprès de la
municipalité un relogement décent, en assurant le catéchisme pour leur
communauté ecclésiastique, en encadrant des cours d'alphabétisation pour une
ONG à fonds européens, et en animant la permanence du parti péroniste dans le
quartier. Or c'est précisément la concurrence entre tous ces acteurs
institutionnels et politiques qui accorde selon Denis Merklen une certaine
marge de manœuvre aux habitants, ceux-ci ne pouvant en effet rester « captifs »
d'une de ces organisations.
C'est donc un « clientélisme
» très particulier que certains habitants des quartiers pauvres mettent en
oeuvre, que l'auteur qualifie de logique de « chasseur », caractérisé par un
certain opportunisme lui-même forcé par l'incertitude qui caractérisent les
conditions de vie ; et qu'il serait trompeur d'opposer à la citoyenneté, car
son enjeu, au-delà de la survie matérielle, est aussi la reconnaissance d'une
identité positive pour le quartier, et finalement l'intégration de ses
habitants à la société globale. Il n'y a pas de contradiction, comme le
voudrait un certain sens commun, entre la recherche des gains matériels à court
terme et celle d'une reconnaissance de droits sociaux garantis, les deux
logiques allant au contraire de pair dans cet exemple. « L'action individuelle
ou collective est tout aussi « stratégique » qu' « idéologique » ou «
expressive ». On peut en même temps
participer à un réseau clientéliste et revendiquer ses droits ou protester
contre la corruption » (p.213). Il s'agit pour les habitants de ces quartiers
non seulement de trouver les moyens d'assurer leur survie quotidienne, mais
aussi au-delà de réduire l'incertitude qui
caractérise leur condition. Il leur faut pour cela dépasser les formes de
sociabilité locale en s'appuyant toutefois sur elles. afin de combler la «
distance institutionnelle » 9, c'est-à-dire l'insuffisante présence de l'État. Celle-ci se
révèle non seulement nécessaire pour la stabilité et la régulation sociale
qu'elle apporte 10
que pour la construction d'un sentiment d'appartenance à la cité, et non
d'exclusion. Sur ce point, Denis Merklen est formel : les différents quartiers
pauvres contemporains ne peuvent être assimilés à la figure du « ghetto » en
dépit de quelques apparentes similitudes. Car si ces quartiers se caractérisent
bien le plus souvent par une certaine séparation d'avec le reste de la société
où ils s'inscrivent, cette césure n'est jamais absolue. Sa réduction est même
un des principaux mobiles de l'action collective des individus, qu'il s'agisse
de revendiquer une plus forte présence des services publics ou de voir
reconnaître une occupation initialement illégale de terrains.
Les raisons d'une telle
dynamique sont fondamentalement à rechercher chez des auteurs classiques comme
Ferdinand Tönnies 11
ou Emile Durkheim 12qui,
il y a déjà plus d'un siècle décrivaient respectivement le passage de la
Communauté (Gemeinschaft) à la Société (Gesellschaft) et la substitution
d'une solidarité organique à la solidarité mécanique dans des
perspectives assez proches. Ce que l'on peut résumer de manière quelque peu
simplificatrice par un processus d'individuation des consciences accompagné
simultanément d'un « allongement des chaînes d'interdépendance » pour reprendre
l'expression de Norbert Elias 13. Reprenant l'affirmation de Robert Castel selon laquelle «
nous ne sommes plus et nous ne reviendrons jamais à la Gemeinschaft 14, Denis Merklen
observe du reste que « prendre aujourd'hui comme lentille d'observation la
coupure tradition/modernité occulte plus qu'elle ne laisse à voir » (p.252).
Ce retour aux sources, étayé
par les observations de Denis Merklen, conduisent à prendre en compte le
processus d'individuation au sein des classes populaires, avec ses spécificités
mais aussi ses deux versants, c'est-à-dire le fait que pour se construire,
l'individu a besoin de « supports » collectifs, fournis essentiellement par le
travail et la protection sociale, et faute desquels il ne peut qu'incarner ce
que Robert Castel appelle un « individu négatif ». Si certains observateurs
distanciés dénient encore cette individualité aux plus pauvres, ce n'est pas le
cas des politiques sociales qui leur sont destinées. Déployées au cours des
trois dernières décennies à la fois à l'échelle internationale et locale,
celles-ci ont ainsi « oublié » la nécessité de son inscription collective. Ce
que traduit bien le glissement de la figure du « travailleur » vers celle du «
pauvre » tant dans les discours que dans les actions mises en œuvre. Denis
Merklen retrace bien la genèse et les principes de ces nouvelles formes de
politiques publiques centrées sur la participation, le
ciblage, la territorialisation et la logique de
projet, allées de pair avec un
retrait de l'État social. Injonction à la mobilité pour les populations
concernées, celles-ci cultivent ce faisant la logique de « chasseur » déjà
évoquée.
L'ouvrage de Denis Merklen
porte ainsi une charge sévère contre les membres de la frange « supérieure »
des « classes moyennes », auto-identifiées comme telles. Il s'agit d'abord des
« nouvelles classes moyennes », peu réactives face au mouvement de désaffiliation
et de creusement des inégalités particulièrement sensible en Argentine suite
aux « réformes » menées par le président Carlos Menem 15, et dont Denis
Merklen livre un édifiant bilan statistique. Sortant « gagnants » de ce
mouvement de libéralisation économique, cette frange de la population formée de
professions libérales, d'employés et de commerçants se sont identifiées aux
nouveaux modèles de consommation désormais prônés, et soutenu ce faisant cette
évolution que certains chercheurs ont qualifié de « modernisation exclusive » 16. La communauté
sociologique est également pointée du doigt pour son normativisme
ethnocentrique, qui l'empêche trop souvent de repérer les formes particulières
d'individuation à l'œuvre dans les quartiers pauvres 17, et plus encore
celles de la participation politique qui en découle, celles-ci ne correspondant
pas à l'idéal de citoyenneté que portent ces classes moyennes. « A lire les
analyses des dernières grandes élections, on a l'impression que la seule
conclusion est que les classes populaires vivent dans l'erreur ou dans
l'incompréhension des voies ouvertes par la modernisation » (p.254). Inutile de
rappeler les commentaires qui ont suivi un certain référendum du 29 mai 2005,
sans parler des condamnations plus ou moins implicites qui suivent l'annonce
des taux d'abstention.
Rappelant utilement le
précepte weberien selon lequel c'est le sens visé par l'agent qui confère une
dimension sociale à son action, Denis Merklen esquisse ainsi bien dans son
ouvrage les traits spécifiques de la « politicité » 18 contemporaine
des classes populaires. Au-delà de l'intérêt épistémologique qui réside dans la
remise en cause de certaines « fausses » oppositions trop souvent indiscutées,
son propos rappelle, plus qu'il n'ouvre réellement, des perspectives fécondes
dans l'analyse des mobilisations de classes populaires. Si sont ici détaillés
les mouvements argentins comme celui des asuntamientos,
occupations illégales de terrains qui visent cependant la reconnaissance comme
un « vrai quartier », ou les piquetes, des
barrages de route, ceux-ci ne sont pas sans évoquer d'autres mobilisations de
précaires qu'on peut observer en France, tels que le mouvement du Droit au
logement 19 ou
les grèves de la faim engagées par des travailleurs "sans papier" 20, dont les
analyses ont déjà montré combien celles-ci s'inscrivaient dans une négociation
avec le système politique. On pourrait aujourd'hui évoquer les séquestrations
de cadres dirigeants par les salariés brutalement licenciés. Quoiqu'il en soit,
recherche d'un intérêt matériel à court terme et lutte pour la reconnaissance
d'un droit ne sont donc une fois de plus pas dissociables, « c'est la tension
toujours mal définie entre ces deux logiques qui détermine les modalités de
l'action collective. Il ne s'agit pas d'une chose ou d'une autre. Comme si les
classes populaires disposaient du choix entre « morale » et « intérêt » ! »
(p.268).
Le principal mérite de Denis
Merklen réside donc dans la liaison étroite qu'il restitue entre le délitement
de la société salariale -et de l'Etat social qui la supportait- et
l'inscription territoriale qu'ont pris les formes de mobilisation des classes
populaires. Cette perspective mérite d'être étayée par de nombreuses études
ethnographiques, afin d'explorer plus avant les transformations des formes
d'individuation et de politicité des classes populaires, « largement tributaire[s]
de la multiplicité des affiliations et de leur rapport avec l'Etat » (p.212).
Celles-ci sont en effet loin de se réduire à la seule « logique du chasseur »
comme l'observe justement Denis Merklen, et un travail aussi fin que la
monographie de Richard Hoggart serait sans doute très utile en la matière 21 . L'exemple,
enfin, de la société argentine, où la « désaffiliation » massive s'est
effectuée avec une brutalité inégalée, agit comme un miroir tendu aux autres.
S'il a raison de pointer que le caractère violent d'une mobilisation ne peut
suffire à la disqualifier, cela ne suffit pas pour autant à entrevoir les
réponses qui pourraient leur être apportées à court terme. Et plus
structurellement, la « grande transformation » 22 des politiques
sociales qui consisterait à les « réenchasser » dans un salariat stabilisé, ne
semble pas à l'ordre du jour en dépit du contexte socio-économique actuel 23. Faute
notamment d'une mobilisation suffisante en sa faveur. Et en la matière, les
plus apathiques ne sont sans doute pas ceux que l'on croit.
1 Pour une analyse
de ces discours qui n'échappe cependant pas totalement au phénomène en question
se (...)
2 Qui s'avère en
fait surtout une transformation. Voir Sophie Béroud, Jean-Michel Denis,
Guillaume De (...)
3 Pour une formulation de cette thèse, voir
Alberto Melucci, Challenging Codes, Collective
Action in (...)
4 Maître de
conférences à l'Université Paris 7-Diderot et membre du Centre d'Etude des
Mouvements Soc (...)
5 Voir entre
autres Les métamorphoses de la question sociale,
Paris, Fayard, 1995 ou L'insécurité soc (...)
6 Que l'on peut
mettre en regard avec le cosmopolitisme revendiqué par les classes supérieures.
Voir (...)
7 Pour reprendre
un concept de Robert Castel
8 Tels que les ont
bien mis en évidence Claude Grignon et Jean-Claude Passeron dans leur ouvrage
clas (...)
9 Concept que
Denis Merklen reprend à la sociologue Silvia Sigal (voir « Marginalidad
espacial, Estad (...)
10 Le rôle de
l'école est ainsi évoqué à plusieurs reprises, celle-ci dotant les habitants «
désaffili (...)
11Communauté
et société. Catégories fondamentales de la sociologie pure, Paris, PUF, 1977 [1ère éd. : (...)
12 Voir De la division du travail social,
Paris, PUF, 2007 [1ère édition : 1893], également disponible (...)
13 Voir La Dynamique de l'Occident, Paris,
Pocket, 1975 [1ère éd. : 1939]. Ce dernier a du reste très (...)
14Les métamorphoses de la
question sociale, op.cit.
15 Pour un récit
en images de cette période et de ses conséquences, on peut se reporter au
documentair (...)
16 Alberto
Barbeito et Rubén Lo Vuolo, La modernizacion exclusiva,
Buenos Aires, Unicef/Losada, 1992
17 Formes
largement façonnées par deux facteurs spécifiques à ces territoires selon Denis
Merklen : l' (...)
18 Un terme qu'il
préfère à l'expression de « rapport au politique », cette dernière suggérant un
rapp (...)
19 Voir Cécile
Péchu, Droit au logement. Genèse et sociologie d'une
mobilisation, Paris, Dalloz, 2006 (...)
20 Johanna
Siméant, La cause des sans-papiers, Paris, Presses de Sciences-po, 1998 (...)
21 Voir La culture du pauvre. Etude sur le style de vie
des classes populaires en Angleterre, Paris, M (...)
22 Pour reprendre
le titre de l'ouvrage majeur de Karl Polanyi, La
Grande Transformation, Paris, Galli (...)
23 Voir Noëlle
Burgi, « Salariés acrobates pour travail sans filet », Le Monde diplomatique, mars 2009 (...)
Notes
1 Pour une analyse
de ces discours qui n'échappe cependant pas totalement au phénomène en question
selon Denis Merklen, voir Gérard Mauger, L'émeute de novembre 2005. Une révolte protopolitique,
Bellecombe-en-Bauges, éditions du Croquant, 2006
2 Qui s'avère en
fait surtout une transformation. Voir Sophie Béroud, Jean-Michel Denis,
Guillaume Desage, Baptiste Giraud et Jérôme Pélisse, La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France
contemporaine, Bellecombe-en-Bauges, 2008
3 Pour une
formulation de cette thèse, voir Alberto Melucci, Challenging Codes,
Collective Action in the Information Age, Cambridge, Cambridge University
Press, 1996
4 Maître de
conférences à l'Université Paris 7-Diderot et membre du Centre d'Etude des
Mouvements Sociaux (EHESS/CNRS)
5 Voir entre autres Les
métamorphoses de la question sociale, Paris, Fayard, 1995 ou L'insécurité
sociale. Qu'est-ce qu'être protégé ?, Paris, Seuil, 2003
6 Que l'on peut
mettre en regard avec le cosmopolitisme revendiqué par les classes supérieures.
Voir sur ce sujet les travaux de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot,
notamment pour une synthèse, Sociologie de la bourgeoisie, Paris, La
Découverte, 2003
7 Pour reprendre un
concept de Robert Castel
8 Tels que les ont
bien mis en évidence Claude Grignon et Jean-Claude Passeron dans leur ouvrage
classique tiré d'un séminaire qu'ils ont co-animé : Le Savant et le
Populaire, Paris, Seuil, 1989
9 Concept que Denis
Merklen reprend à la sociologue Silvia Sigal (voir « Marginalidad espacial,
Estado y ciudadania », Revista Mexicana de Sociologia, n°4/81, Mexico,
1981, pp.1547-1577)
10 Le rôle de
l'école est ainsi évoqué à plusieurs reprises, celle-ci dotant les habitants «
désaffiliés » d'un cadre temporel, et au plus fort de la crise argentine, a pu
permettre tant bien que mal aux enfants de bénéficier d'un repas quotidien
11 Communauté
et société. Catégories fondamentales de la sociologie pure, Paris, PUF,
1977 [1ère éd. : 1887], disponible en ligne sur le site des Classiques des sciences sociales
12 Voir De la
division du travail social, Paris, PUF, 2007 [1ère édition : 1893],
également disponible en ligne sur le sit des Classiques en sciences sociales
13 Voir La
Dynamique de l'Occident, Paris, Pocket, 1975 [1ère éd. : 1939]. Ce dernier
a du reste très bien montré la vacuité de l'opposition entre « individu » et «
société », expliquant que « la racine de tous les malentendus entre individus
et sociétés réside en ceci que la société, les relations entre les individus
ont une structure et une loi propre qui, certes, ne peuvent pas s'expliquer par
la nature des différents individus, mais qui par ailleurs n'ont pas de corps,
pas de substance en dehors des individus » (La société des
individus, Paris, Fayard, 1991, p.104)
14 Les
métamorphoses de la question sociale, op.cit.
15 Pour un récit
en images de cette période et de ses conséquences, on peut se reporter au
documentaire « engagé » de Fernando Solanas, Mémoire d'un saccage
(2004)
16 Alberto
Barbeito et Rubén Lo Vuolo, La modernizacion exclusiva, Buenos Aires,
Unicef/Losada, 1992
17 Formes
largement façonnées par deux facteurs spécifiques à ces territoires selon Denis
Merklen : l'instabilité institutionnelle et l'inscription territoriale
18 Un terme qu'il
préfère à l'expression de « rapport au politique », cette dernière suggérant un
rapport d'extériorité trompeur
19 Voir Cécile
Péchu, Droit au logement. Genèse et sociologie d'une mobilisation,
Paris, Dalloz, 2006
20 Johanna
Siméant, La cause des sans-papiers, Paris, Presses de
Sciences-po, 1998
21 Voir La
culture du pauvre. Etude sur le style de vie des classes populaires en
Angleterre, Paris, Minuit, 1970 [éd.originale : The Uses of Literacy,
1957]
22 Pour reprendre
le titre de l'ouvrage majeur de Karl Polanyi, La Grande Transformation,
Paris, Gallimard, 1983 [1ère éd. : 1944]
23 Voir Noëlle
Burgi, « Salariés acrobates pour travail sans filet », Le Monde
diplomatique, mars 2009, p.26-27
Quartiers
populaires, quartiers politiques
Igor
Martinache, La Dispute, 2009.
2 comentarios:
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